Après une bonne semaine de pluie, enfin une éclaircie ce dimanche 29 septembre ! On profite de ce court créneau météo pour prendre la direction du Beaufortain et la Pointe du Bizard à 2507 m d’altitude. La bonne nouvelle du jour : il fait beau et les premières neiges se sont invitées à notre sortie ; la mauvaise : un panneau indiquant un arrêté préfectoral interdit une bonne partie de notre itinéraire et le sentier des gorges, devenu impraticable suite aux intempéries, est en travaux… znut de znut car c’est l’un des temps fort de cette randonnée ! Tant pis, nous aviserons au sommet avec deux alternatives possibles !
On commence par une dose de pentes raides et austères : direction le Lac des Cornaches, un sentier supérieur en balcon, du Col de Tourche au Col sans nom. Il fait froid et on supporte le bonnet et les gants. D’ici, au lieu de plonger dans le Vallon du Dard, nous quittons le sentier pour attaquer à droite, en bordure du versant Nord, une pente bien raide que l’on suit au fil de l’arête, et c’est parti pour 280m dans les rhododendrons et myrtilliers. La neige nous cache une sente de chamois qui permet le franchissement d’un ressaut, et après un bel effort (hah hah, on y croit !) nous débouchons au sommet de la crête.
C’est ici que l’on troque l’ombre pour la lumière : la pointe du Dard et le Grand Mont se dévoilent à nous en tout premier plan, c’est grandiose… tout est revêtu de blanc, comme pour rentrer dans l’hiver, et c’est magique… On aperçoit les Lacs de la Tempêtes… ohhh devinez… tout là-bas on aperçois Fred (dans le coin aussi) qui nous fait des grandes signes… Nous poursuivons notre itinéraire par les crêtes en direction du Col de Comborsier (il nous nargue celui-là !) et par un très beau cheminement nous atteignons la « Grande » Pointe de Bizard. C’est notre taupinière ou bugnette du jour, en jargon cafiste hah ! hah ! Il est déjà 13 h : pause casse-croûte et nous décidons de notre chemin de retour, à l’abri du vent. Option pour le plus long… mais le plus beau ! car face au Grand Mont.
Descente dans les alpages inondés de soleil du vallon de Comborsier pour atteindre la combe du Dard et la descente par sa cascade, ô combien glissante, avec ses passages équipés de mains courantes et échelons métalliques : ici, une fois de plus l’alerte vigilance est de mise… Il nous reste un sentier débonnaire à travers bois pour retrouver nos voitures. Les cafés du coin maintenant tous fermés le dimanche c’est à Albertville que nous terminons notre journée… et il est déjà bien tard…
Un itinéraire magnifique et sauvage à souhait à refaire l’année prochaine par le contournement des gorges…
Un grand merci à tout notre équipe et photographes du jour … Elle est pas belle la vie !
Simone